jeudi 20 mars 2008

Beaucoup trop de bonheur dans cette forêt !

C'était sûr qu'un jour ou l'autre je finirais par ressentir l'envie irrépressible de déverser mon trop plein de fiel quelque part... ceci parfaitement illustré par cette petite vignette tiré de la Bédé Jesuit Joe (Hugo Pratt, 1980, dans toutes les bonnes bonlangeries, et adapté au ciné par Olivier Austen en 1990, quasiment introuvable en VHS hors de prix et encore jamais édité en DVD, bordel mais qu'est-ce qu'ils attendent !!!)

C'est vachement ambigu quand même tout ça : le blog est défini comme une sorte de journal intime alors qu'il est mis à la vue de tout le monde (enfin tout ceux qui ont accès à Internet, bon déjà ça limite pas mal).

Mais comme je suis pas à une contradiction près, je me sens désormais prêt à partager mes humeurs avec de parfaits inconnus, alors que je suis incapable de me confier à mes amis les plus proches, dévoiler pour le plaisir (comme disait Herbert L.) les parts les plus inintéressantes de ma vie à des gens qui s'en contre foutent, bref chercher à me démarquer des autres en me fondant dans la masse : car oui les blogs sont sans doute la pire invention du net, recueil d'écrivains ratés ou d'apprentis journalistes au chômage, de collégien(ne)s en mal de reconnaissance, ... Comme si la défense de la liberté d'expressions passait par le fait de devoir donner la parole à tout le monde alors que l'on sait bien que c'est alors ceux qui n'ont rien à dire qui prennent d'abord la parole.

Les blogs c'est nul et celui-ci ne dérogera sûrement pas à la règle : j'y met un point d'honneur !
Car parler pour ne rien dire semble être au train où vont les choses, le seul luxe que je serais capable de m'offrir à l'avenir, et j'espère même, à ce titre entrer au panthéon des « auteurs » les moins intéressants de la « toile » sans toutefois m'abaisser à rogner sur le langage, car même si ma syntaxe, comme mes vannes, pourront s'avérer lourdes et mes phrases , comme celle-là même, que je cherche à terminer sans trop savoir jusqu'où elle va me mener, interminables, jamais je ne tolérerai des « textos » ici !! Ben oué on paye pas les caractères sur le net les gars, c'est dingue non ? Donc les gens, on remue ses doigts boudinés et on tape sur toutes les touches du clavier ! Je vais essayer de me faire sponsoriser d'ailleurs http://www.bescherelle.com

Donc je disais, avant d'être honteusement interrompu par mes vaines vociférations sur la déliquescence inéluctable d'un langage correct et compréhensible par tous sans pour autant oublier d'être un minimum recherché, je disais parler pour ne rien dire est un luxe. Parler pour ne rien dire est pourtant accessible au premier crétin venu et je viens de le démontrer brillamment en griffonnant ces quelques lignes, alors qu'ailleurs d'autres ne peuvent exprimer la moindre opinion qu'au péril de leur liberté voire de leur vie (mes pensées vont ici au cousin tibétain de Bernard Lama à moins que ce ne soit le fils de Serge je sais plus, bref à ce dangereux terroriste qu'est Dalaï et à toute sa « clique » comme les désigne le gouvernement Pékinois – au passage, j'ai toujours trouvé ça moche comme chien). Voilà ça c'était pour la partie politiquement engagée qui fait de moi un bobo révolté (putain si ça continue je vais écouter Cali-j'ai-iri et Manu Bye-bye).

Tout ça pour dire, ben rien du tout et je vais aller me coucher maintenant.

Pour finir, une petite « desprogerie » et au lit : « L'intelligence, c'est le seul outil qui permet à l'homme de mesurer l'étendue de son malheur » .

Aucun commentaire: